Comprendre et surmonter la carence et la dépendance affective : un enjeu majeur pour le bien-être émotionnel

Guérir de la dépendance affective - Manon Guillemain psychopraticienne

Le vide. Un trou dans le cœur. Une blessure vive et intense.

Comme une faille logée au plus profond de nous et qui n’est jamais totalement remplie.

 

La carence et la dépendance affective…

 

As-tu déjà ressenti ce vide intérieur ? Cette blessure que nous tentons indéfiniment de remplir ? Si oui, alors peut-être que tu souffres d’une carence affective. Cette carence qui intervient généralement au cours de notre enfance peut perdurer à l’âge adulte. Que ce soit dans la sphère familiale, professionnelle, amicale ou amoureuse, elle peut faire des dégâts. C’est comme un cercle vicieux qui peut se mettre en route et que nous ne pouvons contrôler qui nous fait rencontrer les mauvaises personnes au mauvais moment pour continuer d’alimenter nos croyances limitantes les plus profondes.

Les symptômes d’une carence affective ?

 

Voici une liste de “symptômes” qui peuvent te donner des indications que tu souffres d’une carence affective. Prendre conscience de nos fonctionnements est généralement le premier pas essentiel pour avancer et guérir nos blessures. Si tu te reconnais dans cet article et que tu as besoin d’en parler n’hésites pas à m’envoyer un mail ou à prendre rendez-vous directement en ligne sur mon site.

Tu es plus sensible aux émotions et besoins des autres qu’aux tiens.

Lorsque nous sommes enfants, nous sommes vulnérables, nous grandissons et nous construisons en captant notre environnement et apprenons à agir et réagir en fonction de lui. Si nos parents ne nous ont pas donné d’affection, n’ont pas été émotionnellement présent pour nous il est possible de développer une carence affective. Pour te protéger, tu as appris à mettre l’autre au centre de tes préoccupations. C’était ton mode de survie, celui que tu as activé malgré toi tel un warrior en couche culotte !

Cette sensibilité peut être une très belle qualité base de l’empathie mais… elle n’en est véritablement une que lorsque l’on est capable de se respecter soi. ? Mais on en parle plus loin !

Tu as du mal à exprimer tes émotions et à poser des limites.

Comme on le disait précédemment, en souffrant d’une carence affective tu es doué.e pour écouter l’autre et respecter ses besoins mais dès lors que le projecteur est tourné sur toi alors là… c’est panique à bord et silence radio ! Et c’est normal. Apprendre à identifier et parler de ses besoin est un apprentissage dont on devrait faire l’expérience enfant. Seulement toi, tu n’as peut-être pas eu ce luxe. Alors tu as du mal à parler de ce que tu vis à l’intérieur, tu as du mal à demander de l’aide et à dire non.

Tu es perfectionniste et dur.e avec toi même.

Le perfectionnisme intervient généralement comme un super rempart à la peur des critiques et du rejet. Tu te souviens la semaine dernière dans mon précédent article (https://manonguillemainpsycho.com/anxiete-et-reseaux-sociaux/) je te parlais des recherches en neurosciences qui mentionnent le fait que le sentiment du rejet active la même partie du cerveau que celle de la douleur physique. On souffre donc littéralement du rejet. C’est une vraie douleur. Pas étonnant donc que nous essayons de nous en préserver. Pour ce faire, tu as mis en place une stratégie d’évitement pour palier cette peur : devenir perfectionniste. Ce perfectionnisme peut pour certains être un moteur pour se dépasser continuellement mais attention il peut aussi être très difficile à vivre surtout lorsque nous nous jugeons sévèrement au moindre échec. Attention à ne pas devenir ton pire ennemi.

Tu as du mal à laisser entrer les gens dans ta vie.

Et oui ! Bien que tu aies développé des capacités d’écoute et d’empathie outils incroyables dans la relation à l’autre, il t’est difficile de laisser entrer véritablement des personnes dans ta vie. D’une parce que tes premiers schémas d’amour n’ont pas été très concluants (voire très douloureux) et de deux parce que laisser entrer l’autre dans sa vie ça veut dire accepter de s’ouvrir, de se montrer vulnérable et donc de souffrir. Tu as du mal à faire confiance. Et c’est normal. Alors aussi paradoxale que cela puisse paraitre d’une certaine manière tu évites de laisser entrer l’autre de l’autre côté de ta carapace ce qui intensifie ton sentiment de solitude et ton besoin d’amour et d’affection.

Tu vis de l’anxiété due à ton hypervigilance.

Lorsque nous sommes enfants nous sommes comme des supers capteurs de notre environnement. Si nous manquons d’amour, d’empathie, de soutien et de protection alors notre environnement nous est dangereux. Nous apprenons alors à devoir être vigilant à ce qui se passe autour de nous. Ce mécanisme de défense devient un mode de fonctionnement en grandissant. Ainsi nous devenons, adolescents ou jeunes adultes des hypervigilants. Sans en prendre nécessairement conscience nous allons capter les moindres changements de notre environnement pour pouvoir, au besoin nous en défendre. Cette hypervigilance nous coute en énergie et peut générer de l’anxiété. Tu croises le regard de ton copain et hop tu sens immédiatement s’il est en colère ou triste et presqu’automatiquement tu vois “danger”. Parce que tu as enregistré cela comme une croyance ancienne qui est devenu un mode de fonctionnement. Et une chose est sûre : être hypervigilant c’est hyper fatiguant !

Tu te sabotes ou procrastines beaucoup.

Tu te souviens, quand plus haut, on parlait de perfectionnisme ? Voici donc deux autres faux amis de celui-là ! Dans le même mouvement que le perfectionnisme,

celui d’éviter l’échec, pour survivre à la peur de ne pas réussir, de ne pas être rejeté, tu as tendance à te saboter ou à procrastiner souvent. Je sais, nous pouvons être compliqués en tant qu’humains et pleins de paradoxes. ? D’un côté, on crée malgré soi des excuses, des situations pour s’autosaboter. De l’autre on ne fait pas, on remet à demain ou à jamais en procrastinant trouvant toujours une chose plus satisfaisante à réaliser. Le but revenant toujours au même dans les deux cas : s’empêcher de réussir. Parce qu’au final on a la conviction intime que nous ne pouvons pas ou ne méritons pas le succès.

Comment guérir de la dépendance affective ?

 

Mais attends Manon, on est d’accord qu’on parlait de carence affective ? Comment tu fais le lien avec la dépendance affective ?

Est-ce que c’est la même chose ?

Non. Mais… on peut dire que la carence affective amène un sentiment de vide comme on le disait plus haut que nous tentons alors de le combler. Certains le feront avec des drogues, d’autres avec les jeux vidéos et d’autres encore avec la relation à l’autre : la dépendance affective donc !

Ici, nous parlons ici, de notre dépendance à l’autre. Mais je compte faire un article plus détaillé à ce propos notamment sur la notion de triangle de Karpman. On en reparlera. ?

Voilà pourquoi pour la suite, je préfère m’attarder sur la suite à savoir comment on guérit de cette blessure ?

Prends conscience de tes blessures passées

Pour pouvoir guérir et cesser ce cercle vicieux relationnel, la première étape est la compréhension. Mettre des mots là où il n’y a que de la souffrance pour mettre de la distance. Mais… les mots ne suffisent pas. C’est pourquoi c’est une étape.

La psychothérapie aide à cela. Le thérapeute est le guide à la lampe torche qui vient t’aider à comprendre ce qui se passe, à mettre en lumière ces parts d’ombres qui te font souffrir.

Ce trou, cette faille, cette douleur sourde a une source qu’il est important d’identifier. Parce que d’elle découle pleins d’informations sur ta manière de t’être protégé et d’avoir survécu à travers l’existence.

Choisis d’être authentique

Une fois cette première étape passée de prise de conscience viens ensuite un choix qu’il te faut prendre : Enfin décider de t’écouter et te respecter.

Être authentique cela veut dire ne plus se faire taire mais s’écouter : écouter nos besoins, nos émotions, notre corps. Bien sûr, au début, c’est dur ! Et on ne sait pas trop par où commencer mais… petit à petit on peut y arriver. Petit à petit, on arrive à écouter de plus en plus attentivement, plus facilement. Cela prend du temps. Comme beaucoup de choses ! ?

Être authentique avec soi-même c’est aussi accepter notre souffrance que nous avons mis bien souvent sous silence pour préserver la relation. La reconnaitre et l’accepter.

J’aime beaucoup utiliser l’écriture pour cela ou la mise en situation pour te permettre de dire tout ce que tu as sur le cœur.

Deviens ton meilleur ami et fais preuve de bienveillance envers toi-même

Comme je le disais précédemment, on a souvent tendance à devenir notre pire ennemi. C’est terrible parce que la personne avec qui nous allons passer le reste de notre vie c’est nous-même. Nous sommes tellement capables de nous parler mal, de ne pas nous écouter, de ne pas nous faire respecter… Et dis donc si même toi tu ne te respectes pas comment le faire par les autres hein ?!

Il est donc important, je crois, de prendre le contrepied. Deviens donc ton meilleur ami et essaie de déployer le plus de bienveillance envers toi-même. En étant enfant, tu as appris que tu n’étais pas aimable, que te respecter pouvait passer au second plan (voire troisième…) il est grand temps de réparer ton estime de toi pour avancer plus sereinement et avoir des relations plus saines.

Apprends à reconnaitre tes besoins et valeurs pour les respecter et les faire respecter

Je te le dis direct : Au début ça va être dur. Ca va te paraitre compliqué parce qu’il va falloir réapprendre à fonctionner. Je crois que la première chose à faire est d’essayer de repasser par le corps. Essaie de sentir ton corps et ce qu’il te dit. Tu reçois l’appel d’une amie : est-ce que tu ressens de la joie ? Un poids ? Qu’est-ce qui se passe, là, près de ton cœur.

Ensuite, il te faut réussir à identifier tes besoins et tes valeurs. Alors va sur internet trouves des listes de besoins et de valeurs, pose toi et essaie de prendre le temps de faire deux listes : une pour les besoins, une pour les valeurs.

Voilà en quelques lignes, un début de réflexions sur la carence affective. Prochainement, j’écrirai plus en détail sur la dépendance affective pour aller plus loin. Alors n’oublies pas de repasser par là de temps en temps. Si tu veux échanger sur ce que tu viens de lire ou que tu souhaites prendre rendez-vous fonce sur la page contact de mon site internet (je te la mets même là : https://manonguillemainpsycho.com/prendre-rendez-vous/ )

En attendant, prends soin de toi ! Et n’oublies pas : “Rome ne s’est pas construite en un jour !” Peu importe à quelle étape de ton parcours tu en es ne sois pas trop dur.e avec toi-même !

Avec toute mon affection,

Manon Guillemain | Psychopraticienne

Qui suis-je ?

Je suis Manon Guillemain, psychopraticienne, passionnée par l'exploration des profondeurs de l'esprit humain à travers une approche thérapeutique psychodynamique et artistique. Spécialisée dans la thérapie individuelle et de groupe, je m'engage à accompagner mes clients vers une meilleure compréhension d'eux-mêmes et de leurs émotions. En combinant la psychodynamique avec des techniques artistiques, je cherche à libérer les expressions créatives de l'inconscient, favorisant ainsi la guérison et la croissance personnelle. Dans mon travail, je crée un espace sûr et bienveillant où mes clients peuvent explorer en profondeur leurs pensées, leurs sentiments et leurs expériences, tout en bénéficiant d'un soutien empathique et d'une écoute attentive.